Biographie
1921
Pierre, Ladislas Kijno est né à Varsovie le 27 juin 1921. Sa mère, Claire Haze est française (née à Barlin près de Béthune) et son père, Joseph Kijno est polonais. Du côté de la famille polonaise on est révolutionnaire et patriote de génération en génération. L’arrière-grand-père est assassiné par les cosaques à l’orgue de son village ; le père de Kijno, premier prix de violon au conservatoire de Varsovie, est arrêté pendant l’insurrection de 1905 et déporté en Sibérie, il s’évade.
1925
Après une longue émigration qui passe par le Canada, Joseph Kijno et sa famille s’installent définitivement en 1925 à Nœux-les-Mines dans le nord de la France. Josef Kijno travaille dans les mines de charbon et le soir enseigne le violon.
Le grand-père maternel du jeune Kijno, forgeron, poète et philosophe a sur lui une très forte influence et l’élève dans la plus pure tradition rousseauiste. Il se passionne très tôt pour le dessin. Dès son enfance, il ne cesse de faire des croquis de tout ce qui l’entoure : musiciens, pianos, violons et vie des corons à laquelle il participe : mineurs, terrils, chevalets de mines, chevaux, péniches, etc…
(Kijno enfant)
1930
Il perd son grand-père. De ce premier contact avec la mort il sort terriblement bouleversé.
1936
Pensionnaire au petit séminaire à Arras, il fait de brillantes études classiques. Il continue à dessiner et réalise à 15 ans une série d’allégorie au fusain sur le thème de la musique et des châteaux-forts. Dans une revue trouvée par hasard dans le salon d’un dentiste, il découvre Picasso, et les études d’Edouard Pignon sur les têtes de mineurs.
(Lettre de Pierre Ladislas Kijno à ses parents, 1932)
1938
L’artiste poursuit avec passion ses études littéraires et philosophiques à la faculté catholique de Lille dans la classe de l’abbé Vancourt qui lui fait connaitre Jean Grenier, le maître d’Albert camus. Durant ses études il rencontre également Gabriel Marcel. Jean Grenier et Gabriel Marcel ont sur lui une forte influence. Il continue à peindre sur le thème des quatuors.
1938-1942
Après une douloureuse crise mystique et métaphysique, Kijno tombe gravement malade et se verra dans l’obligation de faire de nombreux séjours en sanatorium, à Sancellemoz sur le plateau d’Assy en Haute-Savoie, jusqu’en 1954. Échange épistolaire avec Paul Claudel. A Sancellemoz il rencontre l’écrivain Pierre Marois qui le fait pénétrer dans l’univers de Van Gogh, Cézanne et Bonnard. Ses médecins le Docteur Tobé et le docteur Degeorges l’encouragent dans ses premières recherches picturales.
(Pierre Marois, initiateur de Kijno pour la peinture et la poésie au Sanatorium de Praz-Coutant, Haute Savoie, 1943)
(Kijno au sanatorium)
1943
Première exposition à la clinique de Sancellemoz sur le thème des jeux d’échec où le rapport des lignes et des courbes s’impose à lui de façon structurée. Il débute une correspondance avec Paul Claudel et découvre Brocéliande d’Aragon et le parti pris des choses de Francis Ponge. Kijno se pose alors le problème de l’illustration de ces textes sur lesquels il travaillera plus de vingt ans.
1945
Milite avec un groupe pacifiste proche des idées de Ghandi et de Lanza Del Vasto.
1946
Dans sa peinture, il aborde ses premières recherches sur le froissage, sur les interférences entre le lisse et le froissé. “l’enfant dit-il, naît froissé, l’adolescent devient lisse, le vieil homme meurt froissé”. Cette expérience le fera connaître internationalement. Il achève sa licence de philosophie, fréquente le Centre Noroît créé à Arras par Léonce Petitot où il rencontre Bernard Dorival et Gabriel Marcel.
(Kijno à Lille en 1947)
1947
Par l’intermédiaire de l’une de ses élèves, Claude Mary, il visite l’atelier de Germaine Richier qui lui conseille de se consacrer définitivement à la peinture. Germaine Richier et son mari René de Solier nourrissent son goût pour la peinture tout au long de leur amitié et de leurs longues discussions.
(Photo de Germaine Richier et de son modèle Nardone annotée par Kijno)
1949
Expose au salon des indépendants à Paris. A la demande du chanoine Devemy et du R.P. Couturier, Kijno réalise une cène destinée à la crypte de l’église d’Assy. A partir de cette expérience, note-il, sa peinture va basculer dans le sens de la démiurgie, du sacré et de la résonance magique. Depuis 1942 Kijno a vécu toute l’expérience de l’intégration de l’art moderne à l’église d’Assy. Rouault, Bonnard, Matisse, Lurçat, Bazaine, Braque, Germaine Richier, Fernand Léger, Lipchitz, Chagall y ont largement contribué sous l’impulsion du chanoine Devemy et du R.P. Couturier.
1954
Il épouse Malou Kerdavid, une hôtesse de l’air d’Air-France, seule rescapée de l’accident du Paris-Londres en 1946, rencontrée en 1949 au sanatorium. Ce mariage lui redonne son nom d’origine Kijno qui avait été transformé en Kyno par l’Etat Civil. Le couple s’installe dans la baie du Mont-Saint-Michel. A partir de 1954 Kijno ne fera plus que peindre. Dans la baie du Mont Saint Michel, il analyse les rythmes de la mer, des rochers et ceux des grands bancs de sable des environs de Granville. Il peint ses premiers « galets » en novembre, il expose à la galerie Saint-placide à paris, où il est remarqué par Franck Elgar, qui le propose pour le prix de la critique.
1955
Il décide de brûler la totalité de ce qu’il a fait, soit plus de deux cents tableaux et dessins.
(Kijno à saint Jean Le Thomas en 1955 au Château de Montmélian, commande d’une oeuvre intitulée L’enterrement pour le propriétaire du château.)
1956
S’établit à Antibes peu de temps après le suicide de Nicolas de Stäel. Exposition à la galerie Kamer à paris avec Arnal, Bellegarde, Bertini, Hundertwasser et Sugaï. Premières études sur les figuiers et les galets. Il se lie d’amitié avec le poète Andre verdet qui manifeste un grand intérêt pour ses expérimentations, avec l’écrivain crétois Nikos Kazantzaki, Hans Hartung et Alberto Magnelli, Gastaud, Sapone, Luc Fournol, Jacques Damase, Kamer, Roger Vivier, R. Hauert, C. Bourdet, Audiberti, les Bouthoul, les Bourgois, Prévert, R. Laporte, P. Roux, les Régnier, les Najar, les Coiraton, les Radix, G. Lanvin, Marguerite et Aimé Maeght, Marianne Greenwood… Il rencontre plusieurs fois Picasso.
Achat d’une grande toile par le musée d’art moderne. Kijno approfondit sa recherche sur le rythmes courbes et leur extraordinaire polyvalence morphologique. Il réalise des toiles très architecturées dans des tons d’une grande sobriété. Utilisation des peintures glycérophtaliques. Expérience des galets avec René de Solier : essai de clarification des galets par signes et formes.
(Kijno à Antibes dans l’atelier prété par Mme Coiraton (de 1956 à 1958)
(Kijno dessinant en 1956 à Antibes)
(Photo de Kijno par Denise Colomb en 1956 à Antibes)
1957
En septembre 1957 après une exposition Atlan, le conservateur du musée d’Antibes, Dor de la Souchère, présente la série de toiles des galets d’Antibes de Kijno. Cette exposition est composée de toiles, gouaches, de galets peints, de papiers froissés, de livres illustrés – en particulier sur des textes de Kazantzakis- Henri Bénézit voit l’exposition et propose de l’exposer à Paris. Exposition à la galerie Henri Bénézit à Paris. Préface écrite par Paul Gay. Séjour à madère où il est frappé par les énormes galets volcaniques de la baie de Funchal et leurs interférences avec les nuages. Les éléments complexes du monde visible, nature, homme, machine, lui paraissent reliés par des articulations qu’il voudrait bien découvrir. Il commence un travail sur les formes noires et arrondies. Rencontre le réalisateur Henri Georges Clouzot. Peint un fond en métal pour une sculpture en ardoise de Germaine Richier la rose des sables.
(Remise du titre de Citoyen d’honneur de la ville d’Antibes à Picasso en 1957. Kijno était parmi les invités de Picasso qui l’appréciait.)
1958
Kijno s’installe à Paris. Exposition à la galerie Henri Bénézit à Paris, de la série des galets de Funchal. Prolongeant sa quête métaphysique, kijno se préoccupe des rites magiques de toutes les civilisations, en particulier celles que l’on qualifie de primitives. Techniquement il poursuit l’élaboration de papiers froissés et de toiles dans la dynamique des vaporisations. Dans le cadre de l’art au village, il décide avec le Dr Paul Gay de créer le groupe cadran regroupant des peintres de diverses tendances. Par l’intermédiaire du philosophe Jean Grenier, son maître, il fait la connaissance d’Henri Dupont. Celui-ci a contribué à l’élaboration des grandes collections d’art contemporain du nord en introduisant notamment Fernand léger, Estève, Poliakoff, Viera da Silva, Atlan … Henri Dupont prend Kijno dans son équipe.
1959
Exposition au salon de mai, invité par Germaine Richier. Exposition de ses projets d’illustrations d’ascèse de Nikos Kazantzaki chez François Maspéro à Paris. Exposition collective école de paris présentée à Varsovie par jean Cassou. Ecrit un article sur Germaine Richier, publié dans la revue de Jean-Jacques Lévèque sens plastique. Participation à l’exposition peintres d’aujourd’hui France-Italie à Turin avec Herbin, Zao Wou-Ki, Kermadec, Deyrolle, Maryan, Debré. Exposition de groupe à la galerie de l’ancienne comédie à Paris avec Geneviève Asse, Istrati, Lardera, Madeleine Grenier …
(Kijno, Germaine Richier et Malou, 1957, Antibes)
1960
S’installe à Condé-sur-Vesgre dans la forêt de Rambouillet. Il débute la série des écritures blanches et développe des variations sérielles autour du motif. A paris, il réalise ses premiers graffiti politiques sur les murs du quartier latin. Le livre de Jacques Damase, les dessins de kijno éditions Tisné, est sélectionné parmi les cinquante meilleurs livres de l’année à la hune à paris. Exposition de papiers froissés à la galerie Numaga à la Chaux-de-Fonds (suisse). Exposition l’atelier de germaine Richier à la galerie Creuzevault à Paris. Exposition Pierre-Jean Oswald présente ses auteurs et ses illustrations à la galerie a.g. Rue de l’université à paris. Laubiés, Ferro (devenu par la suite erro), Matta, tous militants contre la guerre d’Algérie y participent. Kijno y présente des interventions graphiques sur les poèmes d’Henri Kréa. Exposition Young french painters aux Etats-Unis. Il s’agit de douze peintres présentés par Bernard Dorival, conservateur du Musée National d’Art Moderne. Exposition aspects de l’art contemporain organisée par sens plastique à l’université de Caen avec Alechinsky, Benrath, Bertini, Corneille, Fichet, Gastaud, Grenier, Hartung, Laubies, Rancillac, Tyszblat. Sculptures de peintres où il expose deux sculptures, l’une en métal pur et l’autre polychrome, à la galerie Claude Bernard à Paris. Fait partie du groupe présence dans l’abstraction chez Marcelle Dupuis, avec Bellegarde, Benrath, Bryen, Dubuffet, Fautrier, Hartung, Lanskoy, Laubies, Manessier, Messagier, Matta, Michaux et Ubac. Exposition à la galerie Motte de Genève.
(Kijno et le Chanoine Devémy en 1960)
1961
Réalités nouvelles première exposition personnelle de Kijno à la galerie Henri Dupont à Lille. Ecole de paris à la galerie charpentier à Paris. Chaque année depuis 1953 à 1963, la galerie présente différents courants de “tradition française”. Les revenants, exposition organisée au musée d’Antibes par Dor de la Souchère. Trente-six dessins contemporains, exposition de groupe à la galerie Jacques Massol à paris.
1962
Dans ce qu’il appelle sa «spéléologie mentale», kijno pénètre de plus en plus en profondeur dans les rites magiques, dans le sens du métissage des cultures et du rapport de l’art avec l’inconscient collectif. La forme sphérique devient un leitmotiv dans son langage formel.
Rencontre Sonia Delaunay par l’intermédiaire de Jacques Damasse.
Il ne cessera de la voir jusqu’à sa mort. Sonia Delaunay lui prêtera l’atelier de Robert Delaunay (rue Vercingétorix à Paris) que fréquentèrent Mondrian, Arp et Mansouroff. Présentation de trente toiles à la galerie Henri -Creuzevault à Paris.
(Kijno et Sonia Delaunay en 1972)
1964
Première apparition dans l’oeuvre de kijno du thème des cosmonautes, des bilboquets et de la conquête de l’espace. Suite d’expositions en Amérique du sud, dont le musée de l’université de Porto Rico. Participation au salon annuel de Gravelines (nord) avec Poliakoff, Gillet, Vieira da Silva, Key Sato, Lagage, Van Heck, Istrati, Zack. Quelques aspects de la figuration dans la peinture contemporaine, galerie Henri Dupont à Lille. Il s’agissait de la présentation de toiles anciennes. Participation à la première exposition de l’école de Saint-Paul-de-Vence. Exposition l’art et la révolution algérienne à Alger qui a regroupé les peintres ayant milité pour l’indépendance de l’Algérie.
1965
Kijno développe de grandes formes figurales ou emblématiques puis élabore de grands cycles à caractère allégorique. Magie de l’objet à la galerie Henri Creuzevault à Paris. Matta y présente le berceau du cosmonaute et kijno le cercueil du poète qui donneront lieu à une violente polémique dans la critique internationale. Rencontre Florence Garnier et Olivier Pinton et réalise avec eux une tapisserie tissée à aubusson. Exposition au Cercle Noroît d’Arras. La préface-livre accompagnant les dessins de kijno est écrite par Henri Kréa. Il participe à cette occasion à de nombreux débats sur le thème de la peinture et de la poésie, dans les régions minières : Lens, Douai, Béthune. Début de la série les horribles blasons de la guerre, et de variations sur le jazz. Rencontres devant, série d’expositions-débats à la galerie Henri Bénézit à Paris. Jacques Perry lui demande de participer à son roman la vie d’un païen et à la mise en scène de sa pièce l’équation avec Pierre Fresnay.
(Kijno projette des diapositives peintes, grattées et perforées sur des visages, Centre Noroît, Arras, 1965)
1966
Quarante peintres inspirés par le jazz, à la galerie Zunini à Paris. Exposition de groupe organisée par Mme Tubiana et Georges Lamiot au relais Bisson. Exposition de groupe, sous l’égide de l’union des arts plastiques au Château d’Angers. Exposition de groupe l’art au village à la mairie de Boège (Haute-Savoie). Exposition de trente tapis commandés et édités par Jacques Damase chez Knoll à Paris. Animation de stages d’initiation picturale de mineurs, ouvriers et enseignants à Boulogne-sur-Mer. Livres et tapisseries, exposition au Staatliches Museum de Berlin avec Sonia Delaunay et Atlan organisée par Jacques Damase. Réalisation de deux mosaïques de 25 m de long et 11 m de haut pour la décoration du gymnase de Juvisy-sur-Orge (Essonne), architecte Paul Ohnenvald.
1967
Table d’orientation pour une sculpture d’aujourd’hui à la galerie henri creuzevault à paris imaginée par jean-jacques lévèque. Présentation d’une structuration en boules de lièges peintes en blanc qui amorce la série de toiles variations sur la structure 21.
1968
Journée des intellectuels pour le Vietnam qui regroupe 200 peintres exposant une toile en hommage au peuple vietnamien au palais des sports de paris. Réalisation d’une couverture de clarté. Débat avec les étudiants de la faculté des sciences d’Orsay. Vision 68, exposition-débat organisée par Jean-Jacques Lévèque et Jean-Dominique Rey, salle du jeu de paume du Château de Fontainebleau. Mai-juin Kijno participe avec Manessier, Singier, Soulages, Gastaud… et environ cent soixante peintres à la formation d’un syndicat d’artistes.
(René de Solier, Germaine Richier et Kijno)
1969
Participation au jury prix de la peinture de Vitry-sur-Seine en qualité de fondateur, aux côtés de Bryen, Chavignier, Labisse, Pignon, Singier, Bram van Velde, et Xenakis … Lauréat du prix annuel de la société d’encouragement à l’art et à l’industrie à Paris, au titre de l’art mural avec l’architecte Johnson et Matra. Kijno débute le thème des balises.
1970
Kijno prend une part active au mouvement visant à ce que le ministère des affaires culturelles obtienne 1% du budget national pour assurer la décoration des édifices. Réalisation d’une mosaïque, avec Luigi Guardigli, pour une tour hlm de Vitry. Exposition de groupe sur le thème l’art et la ville à pantin. Sur les traces du noir et blanc, exposition de groupe à la maison des arts et loisirs de Thonon-les-Bains et à l’art au village en hommage au Dr. Paul gay. Rencontre Raoul-Jean Moulin qui deviendra secrétaire général de l’association internationale des critiques d’art (AICA).
1971
Rétrospective au Musée des Beaux-Arts du Havre.
Le combat d’Angela Davis inspire une nouvelle thématique à kijno. La cène, réalisée en 1949 pour l’église d’Assy, ainsi que les œuvres de Lurçat, Léger, Germaine Richier, Matisse, Rouault, Bazaine … Sont classés monuments historiques.
(Kijno au musée du Havre, 1971)
1972
Séjours au japon, où il découvre le jardin de Ryōan-ji et à Moscou où il a la révélation des icônes d’Andreï Roublev, en particulier la sainte trinité.
1973
Séjours en Californie, au Mexique et à New York. A la suite d’une violente rechute de santé, il est hospitalisé à la pitié Salpetrière à Paris, dans le service de son ami, le professeur Jean-Paul Camus qui s’intéresse à sa peinture depuis 1960.
1974
Kijno quitte Condé-sur-Vesgre (Yvelines) pour s’installer à Saint-Germain-en-Laye.
1975
Début de la série Néruda. Pour la série Néruda il met définitivement au point la technique de froissage des toiles, élaborée dès 1956.
(Antoni Clavé, Hans Hartung et Kijno, Galerie Sapone, Nice)
(Kijno à Assy (à l’arrière plan: Pierre Gastaud et Michel Guino), 1973, photo André Villers)
(Kijno chez Pierre Gastaud en 1975, photo André Villers)
1976
Série des Stèles pour Néruda
1977
Série des Stèles et étendards pour une forêt brûlée.
Conférence de presse d’Angela Davis dans l’atelier de kijno à Saint-Germain en Laye
1978
Série des Horribles Blasons de la Guerre.
1980
Trente toiles froissées (6m x 1,20 m) composent le théâtre de neruda présenté au pavillon français de la biennale de venise par Gilles Plazy, commissaire. de la gravure à Cracovie en Pologne.
Malou Kijno et une amie à la Biennale de Venise en 1980
Kijno et Edouard Pignon
Angéla Davis dans l’atelier de Kijno en 1977
1981
Pollution ou Rien que la Mort de l’arbre, poème de Jean-Pierre Lemesle illustré par Kijno.
Nombreuses expositions in Italie.
1982
Nombreux séjours de travail en italie. Ne cesse de militer pour les droits de l’homme, et en particulier pour ceux des artistes dans la société. Performance avec son ami polonais Tomek Kawiak dans une petite île de la Guadeloupe.
1983
Exposition des variations de Kijno sur les bronzes de Riace, organisée par Lydia Orlova-artias au palazzo communale de Numana (italie). Après un séjour en chine, au printemps, en compagnie de son ami, le peintre Chu Teh Chun, il commence la réalisation de son grand cycle thématique “retour de chine”.
1984
Jean-Claude Casadesus dirige Carmen au théâtre d’Orange. Aux côtés de l’orchestre National de Lille figurent Barbara Hendricks, Careras, Van Dam. Lors des répétitions, Kijno réalise une série importante de dessins autour de cet opéra. Il se lie d’amitié avec le chef d’orchestre. Voyage en Égypte, à Louxor et Karnak où il travaille sur les hiéroglyphes et les signes de la vallée des rois.
Kijno travaillant un papier froissé sur un mannequin, atelier Saint Germain en Laye
(Kijno au Noroit à Arras en 1983)
Chu Teh Chun , l’ambassadeur de France au Luxembourg R.J Meadmore et Kijno, Ambassade de France au Luxembourg pour l’exposition “Retour de Chine” présenté par l’Ambassade de France au Grand-Duché du Luxembourg en 1984.
1985
Premières présentations en France du théâtre du Neruda (exposé à la biennale de venise en 1980) et des variations sur les bronzes de Riace (réalisés en Italie en 1981) au Musée d’Art Contemporain de Dunkerque. Jack Lang décerne à kijno la distinction d’officier des arts et des lettres.
1986
Kijno, trente ans déjà. 1956-1986, rétrospective au musée de Toulon (var). A ce moment-là les docteurs Nerina et Charles Profizi, qui étaient à l’origine de cette rétrospective, lui font connaître le professeur David Khayat, du centre d’oncologie de l’hôpital de la Salpêtrière à Paris, avec qui il entreprend une longue expérience d’une possible influence bénéfique de l’art dans l’accompagnement des traitements de certaines longues maladies ; Kijno fait appel à plusieurs de ses amis peintres et sculpteurs pour participer à cette recherche.
LAAC, Dunkerque, Gilles Plazy, Kijno, Raoul-Jean Moulin
(Kijno dans son atelier, 1986, crédit photo Gaston)
1987
Kijno travaille sur la poésie d’André Rochedy et de Geneviève Raphanel. “Retour de chine III“, exposition à la fondation du Château de Vascœuil, de maître François Papillard.
1988
Le président Francois Mitterand lui remet la légion d’honneur. Invité dans le cadre de l’Atelier des Tropiques par Gilles Arthur au Musée Gauguin à Tahiti.
1989
Présentation de la Grande icône en hommage à Michelet par maître Papillard au Château Vascœuil. Exposition de trente variations sur journal froissé, réalisées à partir de tableaux de Gauguin au musée Gauguin à Tahiti. Introduction de Gilles Artur.
( Kijno 1989, Photo par Michel Marizy)
1990
Troisième séjour à Tahiti et au musée Gauguin. Travaille avec Messagier et les enfants de l’école Paul fort de Villeneuve d’Ascq, école animée par Bernard Paccou. A cette occasion, il réalise avec les élèves le plus grand papier froissé du monde (36 mètres) déployé sur toute la hauteur du Musée d’Art Contemporain de Dunkerque. Une vidéo rend compte de cette performance. Kijno est invité par Monseigneur Vilnet à réaliser la rosace pour la façade ouest de la cathédrale Notre-Dame de la Treille à Lille, aux côtés de l’architecte Pierre-Louis Carlier, dans une structure de Peter Rice (réalisateur de la pyramide du Louvre de Peï) et du sculpteur Jean Clos pour le portail de bronze.
A Tahiti, au musée Gauguin, Kijno se lie d’amitié avec Reine et Victor Merlhes (spécialiste de la correspondance de Gauguin).
1991
Nouveau séjour à Tahiti dans le cadre de l’atelier des tropiques du musée Gauguin.
1992
Nouveau séjour à Tahiti où il désire de plus en plus s’installer définitivement. Daniel Lemaitte qui dirige le grand atelier des arts plastiques à Feignies dans le nord organise une exposition Kijno/Jean Pierre Jouffroy. Jouffroy a initié kijno à la gravure avec rotative sur rhodoïd.
1993
Michaël Lonsdale lit les poèmes de Geneviève Raphanel et d’André Rochedy, devant la cène peinte par kijno pour l’Église d’Assy. Le tableau a été pour cette occasion remonté de la crypte et placé dans le cœur de l’église, devant le christ de Germaine Richier et la tapisserie de Lurçat entre Matisse et Bonnard. Séjour à Tahiti et exposition au musée Gauguin organisée par Gilles Arthur et Patrice Bredel. Au Canada, exposition « signes premiers ou le métissage des cultures », avec Riopelle et Chu Teh Chun, organisée par Gilbert Erouart du service culturel de l’ambassade de France. A cette occasion, Kijno et Chu Teh Chun séjournent et exposent au Québec et chez les amérindiens montagnais. Des fréquentes rencontres avec Riopelle s’organisent.
1994
Exposition itinérante « « Signes Premiers » au Canada avec Riopelle et Chu Teh-Chun.
1996
Raoul-Jean Moulin présente trois illustrations de Kijno réalisées en corrélation avec Salah Stétié et la toile Grande icône pour tous les enfants qui meurent chaque jour de faim et de misère.
1997
Publication de la monographie Kijno de Raoul-Jean Moulin aux Editions Cercle d’art, ouvrage de référence sur l’artiste et son œuvre.
1998
Kijno participe à l’hommage rendu à son maître en philosophie Jean Grenier, musée d’histoire et bibliothèque municipale de Saint-Brieuc.
1999
L’inauguration de la cathédrale notre dame de la treille à lille a lieu le 19 décembre. La rosace de Kijno et le portail de Jeanclos sont pris dans une structure de Peter Rice. Architecte Pierre-Louis Carlier.
(Kijno avec Alkis Voliotis, André Villers, photo Yves Gallois, Galerie Sapone, Nice 1990)
(Kijno 1990, photographe Benjamin Auger)
(Kijno dans son atelier de Saint Germain-en-Laye années 90)
2000
Rétrospective au Palais des Beaux-Arts de Lille.
2001
Rétrospective au Musée Paul Valery de Sète.2002
Kijno travaille à l’importante série de 70 papiers froissés sous le titre variations psychanalytiques sur Tristan Tzara.
Entre en relation avec le cosmonaute français Patrick Baudry. Un long dialogue s’établit entre eux sur les rapports entre l’espace céleste et l’espace de la toile. Baudry demande à kijno de rédiger la préface de son livre Le rêve et l’espace, éditions du chêne.
Réalisation d’une série de 60 bouddhas avec le sculpteur Jean-Pierre Rives
2003
Chemin de croix de l’amour, Kijno peintures et dessins, Bernard noël texte et poèmes, galerie sapone, nice.
2004
Création de l‘espace Kijno à Sin-le-Noble après celui de l’école maternelle La paix d’auberchicourt dans le Nord et avant celui de Nœux-les-Mines (Pas-de-Calais). Les Éditions Maeght présentent à Paris le livre sonnets de la mort 7 poèmes de Bernard Noël 7 lithographies de kijno.
2005
Combas et kijno terminent le Chemin de croix sur lequel ils ont travaillé pendant près de 2 ans. En effet depuis plusieurs années ils réalisent des séries d’oeuvres entrecroisées. Kijno expose au musée de Vitry-sur-Seine (val de marne) et au musée d’art contemporain de dunkerque.
2006
Rétrospective au Château Saint-Michel, Musée d’Etat russe à Saint-Pétersbourg. Le Chemin de croix Combas/Kijno est présenté à la Chapelle Saint-Louis des Gobelins à Paris puis à l’Espace Bagouet de Montpellier. Kijno offre 16 tableaux à la ville de Noeux-Les Mines ou il a passé son enfance. Exposition « Hans Hartung-Ladislas Kijno, les années 1960 », galerie Sapone, Art Paris.
2008
Kijno fait don à la ville de Lille du théâtre de Neruda, ensemble de 30 toiles froissées.
2012
Exposition Ladislas Kijno, les grandes œuvres au Centre d’art La Malmaison à Cannes.
Ladislas Kijno s’éteint le 27 novembre 2012 dans sa maison de Saint Germain en Laye. Il n’a jamais cessé de relier son aventure picturale à celle des poètes : Tristan Tzara, Louis Aragon, Francis Ponge, Nikos Kazantzaki, Salah Stétié, Bernard Noël, François Xavier…
2013
Exposition Kijno/Combas, Château de Vascoeuil. Exposition Kijno/Angela Davis au Festival Black & Basque de Bayonne avec la création d’un graffiti collectif en hommage à Kijno par les artistes du 9e Concept.
2015
Rétrospective Kijno au Musée du Touquet.
2016
Exposition Aux sources du Street Art : Kijno, Villeglé, Ben, galerie Les Tournesols, Saint-Etienne. Kijno : Negro Spiritual, galerie Dorval Lille.
2017
La ville de Saint-Germain-en-Laye propose à Malou Kijno d’organiser une rétrospective de son mari au Manège Royal, à l’Espace Vera, à la Médiathèque et à la Clef.
2024
Le fonds de dotation Bina créé par l’ayant droit de l’artiste pour promouvoir et valoriser son œuvre finance différentes expositions Kijno sur les terres de son enfance, sous le commissariat de Renaud Faroux sont organisées : une exposition rétrospective à LaBanque à Béthune, une exposition à La cité des électriciens à Bruay la Buissière, une à la Comédie de Béthune et une à la Maison de la poésie de Beuvry. La communauté d’agglomération du Béthunois célèbre cette « année Kijno » en organisant différents évènements et manifestations pendant plusieurs mois.
Un comité scientifique présidé par Serge Lemoine, professeur émérite de la Sorbonne et ancien directeur du musée de Grenoble et du Musée d’Orsay est crée afin de réaliser le catalogue raisonné de l’œuvre confié à l’historienne de l’art Céline Berchiche.